LE MOUVEMENT ESTUDIANTIN AU MAROC A CREE L' HISTOIRE

Cinq années ont passé depuis la mise en application de la dite «réforme universitaire » pour briser tous les mensonges et les slogans vides qui étaient mis en avant afin de masquer son visage laid, et son vrai contenu visant à un objectif principal : la privatisation de l’enseignement.

Cinq ans était très suffisants aussi pour montrer à tout le monde que la lecture critique qui était présentée par la voie démocratique basiste en 2000, avant même l’application de la dite « charte nationale d’éducation et de formation », lorsqu'elle était encore un projet, une lecture scientifique et correcte.

Et personne ne peut bondir ou falsifier la réalité amère que tout le monde va découvrir durant ces années d’application de « la réforme universitaire » qui ne veut que liquider ce qui reste de la gratuité de l’enseignement.

Aujourd’hui toutes les réalités et les données montrent que cette charte n’a réalisé que l’élimination pour les masses populaires de son droit sacré à un enseignement gratuit, public et démocratique, que cette charte n’arrivait que pour tuer les voix libres refusant ce crime, qu’elle n’a fait que jeter les étudiant(es) militant(es) en prisons, en bref elle ne comportait entre ses plis que les drames et la misère pour les masses estudiantines à travers toutes les universités marocaines.

Et tout ceux qui n’ont pas encore ouvert leurs yeux à cette réalité ou qui veulent la masquer, voilà l’ordre existant au Maroc lui même aveu que sa réforme a échoué. Et le soit disant « plan d’urgence en 2 ans » pour sauver la réforme n’est qu’une autre preuve de cet échec .

Parler des arrières économiques, politiques et idéologiques de la charte, c’est évidemment parler de la résistance du mouvement estudiantin et les grandes luttes qu’il a mené pour combattre cette reforme.

Au cours de cinq ans de résistance, le mouvement estudiantin marocain ne recule devant aucun sacrifice, exclusions, détentions, torture, martyr. La partie généreuse de ces sacrifices d'ores et déjà fournis par la voix démocratique basique qui représente la direction idéologique et politique et le cœur qui diffuse les sangs de résistance au corps du mouvement estudiantin, cette direction militante est toujours visée par l’Etat de répression. Et dans ce cadre le mouvement estudiantin à Marrakech supporte toujours la grande part de cette répression.

C’est ce qui était arrivé dernièrement quand plus que 40 étudiants ont été intoxiqués suite à un yaourt périmé présenté par le resto du cité universitaire, et comme d’habitude la réponse qu’a présenté l’Etat à cette catastrophe -au lieu d’assumer les coûts- de traitement n’a été que cette réponse : l’offensive armée contre les étudiants par tous les moyens, des chiens-policiers jusqu’aux bombes.

Voilà ce que « le roi des pauvres » invente pour résoudre la souffrance des masses opprimés. Mais les étudiants qui sont déjà convaincus que l’ordre existant au Maroc n’a que l’oppression et l’exploitation à fournir dans tous les domaines et les temps, à travers leurs luttes au sein du mouvement étudiant, sont à même de se convaincre toujours plus que la violence réactionnaire du régime royale ne peu pas mettre fin à la violence révolutionnaire des masses populaires lorsqu’elles s’organisent.

Voilà comment les révolutionnaires à Marrakech ont créés l’histoire le 24 avril grâce à la direction correcte de la voie démocratique basiste qui leur permit de s’organiser, d’apprendre à combattre et surtout, qui a matérialisé, avec la participation de l’immense majorité des étudiants, un affrontement héroïque avec les forces barbares et rétrogrades de l’ordre existant.

En luttant sans pitié contre eux les masses ont réalisé une grande victoire et ont marqué à son histoire une défaite dure dans les rangs de l’ennemi, des dégâts matériels, plus de 30 voitures de polices brûlées et des dégâts humains graves.

De son coté le mouvement estudiantin a fournit de gros sacrifices : 24 détenu(es) politiques; blessures et dizaines qui ont perdus conscience lors de l’offensive criminelle par les bombes. Mais ni les bombes ni les prisons n’ont pu faire reculer le mouvement à la ligne des masses, ligne de résistance.

En revanche la répression n’a fait que démontrer clairement et concrètement aux révolutionnaires qu’ils et elles ont raison de se révolter contre tous les réactionnaires et les impérialistes.

Et devant la pression ascendante des masses qui ne leur a pas fait peur, la force de feu et de fer, et qui ont insistés sur la nécessité de continuer la lutte jusqu’à la libération des détenus et à la réalisation des revendications, ce qui a obliger l’Etat de libérer les détenus; ces derniers ont trouvé devant la Prison Boulmharz un accueil chaleureux organisé par leurs camarades pour accomplir la joie et fêter la victoire au sein de la cité universitaire.

Mais le défi et l’enthousiasme révolutionnaires des masses n’ont pas de frontières, ce qui a fait trembler les rangs de l’ennemi, surtout après la marche du 1er mai, cette marche qui s’été distinguées par un immense nombre d’étudiants qui s’inscrivaient à l’organisation de cette manifestation encadrée par des slogans révolutionnaires pour marquer d’un côté la solidarité des étudiants avec la classe ouvrière dans sa fête internationale et en tête la solidarité avec les ouvriers de ROZAMOUR à Casablanca , victimes de l’exploitation et de l’oppression capitaliste qui sont tellement brulés (plus de 70 ouvriers et ouvrières) au sein de l’usine de mort ROZAMOUR.

Et de l’autre coté pour exprimer le refus des masses estudiantines, encadrés par leur syndicat militant l’UNEM, de la dite « charte nationale d’éducation et de formation ».

Dans ce processus plein de sacrifices et de luttes, le régime dictateur a réorganisé ses rangs et a recommencé une campagne barbare de répression pour empêcher la marche qu’organise l’UNEM vers la présidence pour ouvrir un dialogue sérieux et responsable sur la base du dossier revendicatif qui comporte des revendications matérielles et démocratiques légitimes.

Parmi elles : la réinscription des militants qui sont exclus par suite de leurs activités syndicales, les libertés syndicales et politiques, le renvoi du doyen de la faculté de droit et d’économie, les bourses... etc.

Mais l’Etat de flics ne comprend que le dialogue de feu et de fer et ses criminels qui ont volés toutes les richesses et les biens de ce pays n’ont trouvé que les bombes, les chiens-polices et les prisons à offrir aux fils et filles des masses populaires, ce qui démasque jour après jour le visage laid du régime existant et démontre que les slogans vides sur « les droits de l’homme », « la nouvelle ère », « l’Etat de droit et de la loi » ne sont que de grands mensonges se cassant toujours sur la réalité et sur tous les champs de la lutte de classes .

Le 14 mai 2008 était un autre rendez-vous pour condamner ces slogans, quand les autorités réactionnaires ont encerclé les facs, la cité universitaire et les quartiers voisins de la même manière que les sionistes encerclent et oppressent ghaza en Palestine occupée.

Le 14 mai malgré l’oppression des sionistes était un autre jour héroïque, de résistance et de sacrifices mais le prix de la militance et de l’appartenance à la ligne des masses est très lourde cette fois et le bilan c’est : le martyr d’un des étudiants militants qui a été défenestré du 3éme étage par la police, 300 étudiant(e)s militants détenus, des dizaines de camarades communistes détenus, des centaines de blessé(e)s et la liste est assez longue.

Cette attaque terrible ne va jamais arrêter les révolutionnaires qui vont défendre sans pitié leur droit à étudier dans des conditions humaines, leurs droits à s’exprimer, à vivre avec dignité, à dire non à la répression, non à la charte liquidatrice, et plus que ça à défendre le droit sacré à la révolution. Pour toutes ces raisons, les militants en union avec les masses populaires constituaient une force armée avec tout ce qu’ils trouvaient entre leurs mains. Ils ont crées leur formes d’organisation militaire et leurs propres armes pour affirmer la vérité de l’idée maoïste disant que : tout les impérialistes et les réactionnaires ne sont des tigres de papier.

La révolte des étudiants à Marrakech a plus d’une leçon et signification :

Les leçons :

  • Le rôle important de l’agitation et de la propagande marxiste–léniniste-maoïste au sein des masses estudiantines.
  • Le rôle de la solidarité avec les luttes des masses populaires et avec la classe ouvrière (les luttes contre la charité, fêter le 1er mai…)
  • Faire l’enquête sur les besoins réels des étudiants.
  • La confiance aux masses et compter sur elle.
  • Les compagnes culturelles au sein des étudiants pour combattre le sexisme et le chauvinisme et toutes les idées fausses qui peuvent briser l’union et la solidarité des étudiants.
  • Le rôle de la lutte idéologique contre les inégalités, le sexisme et toutes les idées fausses sur le rôle de la femme dans la lutte.
  • L’inscription des militantes dans la lutte sur tous les niveaux contre la réforme d’un côté et le patriarcat d’une autre côté.
  • L’éducation des masses à la violence révolutionnaire au sein des combats.

Les significations de cette révolte en ce moment:

1_la simultanéité de cette révolte (intifada) avec le 60ème souvenir du drame palestinien. Cet offense rétrograde du dictateur au Maroc est simultané avec les drames que vivaient toutes les villes palestiniennes oppressées par l’ennemi sioniste avec les mêmes moyens et de manière barbare, pour affirmer une nouvelle fois aux masses marocaines son destin commun et son unité avec les masses palestiniennes dans la lutte, et réaffirmer aussi la complicité de l’ennemi sioniste avec l’ordre existant au Maroc, et l’empêchement du canal AL JAZIRA à cause de son émission AVEC HAYKEL qui découvrit la relation du sectateur HASSAN 2 avec les sionistes et son rôle dans la liquidation de la résistance Algérienne. Ce n’est qu’une autre preuve de la complicité de l’ennemi sioniste avec l’ordre existant au Maroc .

2_cette révolte est simultané avec le 7éme souvenir de l’assassinat du martyre HAFID BOUABIDE qui été tué par les forces de répression à la cité universitaire DHER LMEHRAZ à FES en 2001, de la même manière qu’a été défenestré cette année, le 14 mai, l’un des militants à la cité de Marrakech. Et il est très probable qu’on va découvrir d’autres martyrs. Cette révolte est simultané aussi avec le second souvenir du martyr des deux camarades communistes ELHASSNAWI et ESSASSIWI qui ont été assassinés l’année présidente par les mains des fascistes .

3_la révolte des étudiants simultané avec un soulèvement populaire, une crise sociale profonde à cause de la cherté des prix, de la liquidation des services publics, et l’ intensité de l’exploitation qui arrive jusqu’à bruler les ouvrier(e)s. Cela qui donne à cette révolte une place très importante à la lutte des classes au Maroc, et a permis aussi à cet avènement de prendre l’initiative de tracer la voie qu’on doit suivre tous et toutes, faisant de la révolte des étudiants le feu qui va brûler tout le champs.

4_cette révolte a démasqué le dictateur Mohamed 6 qui prétend dans des slogans que c’est « le roi des pauvres ». Elle lui a démontré qu’il n’est qu’un assassin en réalité. La répression dont souffrent les étudiants à Marrakech est la même réponse que présentent les sionistes marocains à la profonde crise économique qui menace l’immense majorité du peuple, de faim, de maladies, de l’ignorance, et de la misère. Chaque jour on constate la répression des manifestations, des chômeurs, des paysans et des ouvriers à travers toutes les villes et les compagnes marocaines.

5_l’héroïsme et la résistance des étudiants a bien démontré que les masses populaires lorsqu’elles possèdent l’unité de sa direction idéologique et politique peuvent créer leur histoire. Ils ont montré aussi que dans ce pays existent deux forces en luttes, l’armée royale réactionnaire bien organisées et bien armées et l’armée des masses populaires non organisée. Ils montrent aussi que les forces réactionnaires sont faible au niveau stratégique surtout quand les masses populaires unifient ses rangs sous la direction idéologique marxiste léniniste maoïstes et avec l’arme à la main.

Alors, si les étudiants par de simple armes (jet de pierres, Molotov…) ont porté une grande défaite aux rangs de l’ennemi et réalisé une grande victoire, qu’est ce que va faire l’immense majorité des masses populaires lorsqu’elle portera la fusée révolutionnaires, sans doute va-t-elle renverser le régime.

Enfin on ne peut que saluer tous et toutes les révolutionnaires au sein du mouvementes estudiantin à Marrakech et dans toutes les universités qui refusent la paix sociale, on soutien tout les camarades détenus et on promet que leurs sacrifices n’aura pas été vain. Ce sont les premiers coups au cœur de cet ordre réactionnaire, et vos sacrifices qui vont tracer la voie vers son renversement.

Votre résistance et votre lutte au sein des prisons et en dehors augmentent l’enthousiasme et la volonté au sein des étudiants et des masses populaires.

N’oubliez pas nos camarades que vous portez le projet de libération de votre peuple non pas comme étant des étudiants mais avec une identité communiste.

N’oubliez pas nos camarades que votre peuple va suivre le voie que vous avez tracé dans une seule guerre populaire, avec une idéologie marxiste léniniste maoïste à la tète et avec le fusil à la main.

Soyez sur que vos camarades hors du Maroc et au sein de la nation vont rester fidèles et combattre à coté de vous jusqu’à la victoire.

Répétons ensemble :

La nation ou la mort

La liberté au peuple ou la mort